"Si nous voulons enseigner une véritable paix dans ce monde, et si nous voulons mener une véritable guerre contre la guerre, nous devrons commencer par les enfants..."
Mahatma Ghandi
De temps en temps, je vois quelque chose qui me rappelle que je devrais chanter les louanges d'une école polyvalente. Dans le langage courant, il s'agit d'une école qui a la capacité d'éduquer de la maternelle à l'Upper VI (année 13). Cette semaine, j'ai rencontré par hasard quelques-uns de nos plus jeunes élèves, ceux de la maternelle et de la réception, qui avaient passé une matinée passionnante dans le studio d'art dramatique de l'école secondaire. Des jeux ont été joués et on m'a dit qu'il y avait aussi un spectacle de marionnettes. Une grande partie du travail a été effectuée par nos élèves de sixième année, qui se sont réjouis de pouvoir divertir leurs camarades plus jeunes. Un grand merci aux enseignants des deux sites qui ont fait en sorte que cette merveilleuse opportunité d'apprentissage ait lieu.
J'espère que ces échanges sont réciproquement bénéfiques. Nos jeunes élèves se font une idée de ce à quoi pourrait ressembler leur futur parcours d'apprentissage et les plus âgés se souviennent de leurs propres années d'école, une époque où tout le monde était prêt à tenter sa chance et où l'anxiété de l'adolescence n'avait pas encore frappé. Ce sont des occasions comme celle-ci qui permettent aux jeunes de développer une habitude de service et leur donnent l'occasion d'affiner leurs compétences en matière de leadership.
À l'heure où j'écris ces lignes, les élèves de 9e année se sont presque endormis après une journée bien remplie sur les champs de bataille du front occidental. Nous effectuons ce pèlerinage annuel sur les lieux de mémoire et de deuil en Belgique et dans le nord de la France, non pas pour glorifier le conflit, mais pour réfléchir aux histoires d'individus qui sont allés bien au-delà de ce que l'on aurait pu attendre d'eux. Il y a des récits de courage, mais le plus souvent, ce sont ceux qui ont fait preuve de bravoure par leur dévouement envers leurs amis et leurs camarades qui marquent le plus les esprits. En regardant les noms inscrits sur le Mémorial de Thiepval, nous avons eu l'occasion de réfléchir au courage dont ont fait preuve des jeunes gens face à des dangers extraordinaires.
Malheureusement, nos jeunes grandissent dans un monde qui n'a pas su tirer les leçons des conflits mondiaux du vingtième siècle. Peut-être qu'en accomplissant des actes de service relativement modestes, en faisant des choses pour les autres, ils verront leur rôle comme celui de dirigeants pacifiques qui s'efforcent d'apporter le meilleur pour le plus grand nombre, au lieu de sombrer dans le conflit. Demain, nous visiterons des sites autour de la ville d'Ypres et nous verrons une fois de plus les échos du présent dans le passé. Dans tout cela, nous puiserons de l'espoir dans les récits de ceux qui sont restés fidèles à leurs camarades, qui ont fait passer les autres avant eux-mêmes et qui ont recherché le bien commun.
Nicholas Hammond
Directeur de l'école
