Le mois de novembre me semble toujours être la Norvège de l'année.

Emily Dickinson

Novembre. Nous sommes bel et bien au cœur du mois de novembre le plus profond. Les horloges ont reculé, la pluie tombe et la température chute. Il y a des feuilles sur la ligne. Ceux qui se rendent à l'école à vélo essaient de trouver leurs gants pour briser l'air glacial, les mains agrippées au guidon glacial de leur vélo. Les hérissons se précipitent pour apporter les dernières améliorations à leur tanière d'hibernation. Parfois, je me dis que nous ferions bien de suivre leur bon exemple et de prendre quelques mois de repos avant de réapparaître au printemps. Cela dit, une telle approche signifierait que nous manquerions l'une des périodes les plus importantes de l'année pour l'apprentissage.

Sur le plan scolaire, novembre est un mois clé dans le parcours d'apprentissage d'un élève. C'est une période où il y a une bonne série de jours d'école ininterrompus et où des progrès peuvent être réalisés. Ce n'est pas sans difficultés. La fatigue, la toux, les rhumes et les nuits plus longues ne sont pas toujours utiles à un élève qui cherche à progresser. Nous sommes suffisamment loin du début de l'année pour que les crayons et les ambitions s'émoussent, tandis que la fin du trimestre est encore trop éloignée pour que l'on puisse y réfléchir sérieusement. Le message est simple à cette époque de l'année : utilisez ce temps aussi efficacement que possible. Ne relâchez pas vos efforts, maintenez un niveau d'enthousiasme élevé et tirez le meilleur parti des leçons que vous avez. Cette semaine, j'ai été ravi de lire que notre programme extrascolaire est bien soutenu : 75% des élèves de l'école primaire profitent des activités et 82% des élèves de l'école secondaire s'engagent dans l'apprentissage en dehors de la salle de classe. Ces niveaux d'engagement louables doivent être maintenus même pendant les soirées plus sombres du mois de novembre. Ceux qui ont choisi judicieusement leurs matières et qui ont suivi leurs centres d'intérêt n'auront pas de grandes difficultés à le faire. C'est peut-être le bon moment pour nous rappeler que nous réussissons lorsque nous choisissons d'étudier les sujets qui nous passionnent.

Il y a quelques années, nous avons reçu la visite de l'explorateur polaire britannique Mark Wood. Ceux qui ont eu la chance d'entendre ce qu'il avait à dire se souviendront que son message était simple. Distillant tout ce qu'il avait appris au cours de ses expéditions aux pôles et sur les plus hautes montagnes du monde, il a donné à nos jeunes un très bon conseil : continuez à avancer. Mettre un pied devant l'autre est la clé du progrès. L'explorateur, philosophe, connaisseur d'art et éditeur norvégien Erling Kagge offre également une bonne dose de sagesse née de la glace dans l'excellent ouvrage intitulé "Philosophie pour les explorateurs polaires". J'ai particulièrement apprécié ses réflexions sur le fait de se lever tôt, d'apprécier les petites portions et d'accepter l'échec. Mais c'est surtout son chapitre sur la remise à zéro de la boussole qui touche une corde sensible en cette période de l'année. Kagge nous dit qu'il faut toujours apprendre, ne jamais se limiter à la réalisation d'un seul objectif, être toujours gentil et éprouver un sentiment de gratitude pour les avantages dont nous jouissons. Même en novembre. Enveloppez-vous chaudement.

Nicholas Hammond

Directeur de l'école

www.britishschool.fr

http://www.markwoodexplorer.com/
https://www.ft.com/content/7c327a46-e75a-11e8-8a85-04b8afea6ea3
https://avauntmagazine.com/erling-kagge/